Bien nourrir un cheval au pré

Bien nourrir un cheval au pré

Nourrir un cheval au pré est une pratique courante pour les propriétaires de chevaux qui souhaitent offrir à leurs animaux un environnement plus naturel, au plus proche « des chevaux sauvages ». Cette méthode de détention présente de nombreux avantages, notamment sur le plan du bien-être et de la santé des chevaux. Toutefois, elle implique une gestion rigoureuse des apports dans l’alimentation pour éviter les carences et répondre aux besoins spécifiques de chaque cheval. Cet article explore les intérêts de mettre son cheval au pré, les conséquences sur la gestion de l’alimentation du cheval adulte, et fournit des conseils pratiques pour une gestion optimale, particulièrement en cas de surpoids.

Quel est l'intérêt de mettre son cheval au pré ?

Mettre son cheval au pré comporte plusieurs avantages significatifs. Tout d’abord, cela permet de reproduire les conditions de vie de l’état sauvage des chevaux, leur offrant ainsi une grande partie de leur alimentation sous forme d’herbe fraîche. Les chevaux domestiques bénéficiant de cette approche plus naturelle ont un meilleur respect de leur physiologie et un meilleur bien-être mental et physique.

 

L’activité physique est un autre point crucial. En étant au pré, les chevaux de loisir comme les chevaux de sport sont encouragés à bouger plus, ce qui contribue à leur forme physique et à la prévention de divers problèmes de santé tels que l’obésité. La consommation d’herbe à la journée permet également une ingestion plus lente et continue, mieux adaptée à leur système digestif complexe, préservant ainsi l’estomac.

Conséquences sur la gestion de l'alimentation

Carences et besoins à couvrir

Lorsque les chevaux sont au pré, leur alimentation principale provient de l’herbe, mais cette source peut être insuffisante pour couvrir tous leurs besoins nutritionnels, particulièrement l’hiver lorsque l’herbe est pauvre. Il est donc essentiel de compléter leur alimentation pour éviter les carences. L’herbe, bien que riche en fibres et en eau, peut manquer de certains minéraux, oligo-éléments, vitamines, et protéines nécessaires à une bonne santé.

 

Les chevaux de sport ou les chevaux en croissance ont des besoins spécifiques en protéines et en énergie que l’herbe seule ne peut pas toujours fournir. De plus, la teneur en nutriments de l’herbe varie en fonction de la saison, de la qualité du sol et de la gestion de la prairie.

Problèmes potentiels

Le principal défi de l’alimentation au pré est de s’assurer que les chevaux reçoivent une quantité suffisante de nourriture sans excès, surtout pour les chevaux obèses ou ayant tendance à prendre du poids facilement. La surconsommation d’herbe riche peut entraîner une prise de poids rapide et des troubles métaboliques comme la fourbure.

 

En hiver ou lors de périodes de sécheresse, l’herbe peut devenir rare ou de mauvaise qualité, rendant nécessaire le recours à des fourrages secs comme le foin. Le foin doit être de bonne qualité pour éviter les problèmes respiratoires et digestifs.

 

Il conviendra également de faire attention aux plantes toxiques régulièrement retrouvée dans les pâtures comme la porcelle enracinée, ou alors le séneçon de Jacob. Les prairies devront toujours être inspectées avec minutie avec qu’un quelconque animal y soit introduit. 

 

Lors d’un passage au pré, alors que le cheval était auparavant au box, il convient de donner accès à la pâture de façon progressive. Il faudra également faire une transition alimentaire afin que la flore digestive du cheval s’adapte au changement d’alimentation. 

cheval au pré

Conseils pratiques sur la gestion de l'alimentation

Pour tous les chevaux au pré

Analyse de la prairie : Évaluer régulièrement la qualité de la prairie et la diversité botanique pour s’assurer qu’elle offre une alimentation équilibrée. Un sol bien géré produit une herbe de meilleure qualité, riche en fibres et en nutriments essentiels.

 

Compléments alimentaires : Utiliser des compléments alimentaires (CMV) pour chevaux riche en minéraux et vitamines adaptés pour compenser les carences de l’herbe permet d’apporter les oligo-éléments dont le cheval a besoin. Les besoins en vitamines et minéraux doivent être surveillés de près pour éviter tout déséquilibre nutritionnel.

 

Fourrage sec : En hiver ou lors de périodes où l’herbe est moins disponible, il est recommandé de fournir du foin de bonne qualité en quantité suffisante, voire à volonté. Le foin doit être distribué de manière à imiter le comportement naturel de broutage du cheval, par exemple avec des filets à foin pour ralentir l’ingestion. Ces filets veilleront cependant à ne pas être trop compliqués afin de ne pas trop entraver l’ingestion du cheval. Le foin peut être testé afin de déterminer sa teneur en protéines et oligo-éléments, fournissant ainsi des informations précises sur la ration du cheval. 

 

Eau propre : Assurer un accès constant et à disposition l’eau propre et fraîche. La consommation d’eau est cruciale pour le bon fonctionnement du système digestif et pour éviter les coliques. Une attention particulière devra être portée sur ce point l’hiver, lorsque l’eau peut être trop froide, ou gelée. 

Pour les chevaux obèses

Les chevaux obèses nécessitent une attention particulière pour gérer leur alimentation au pré. Voici quelques conseils spécifiques :

 

Limiter l’accès à l’herbe, particulièrement de repousse : Utiliser des zones de pâturage restreintes ou des paniers adaptés pour diminuer l’ingestion d’herbe. Cela permet de contrôler la quantité de nourriture consommée sans priver le cheval de sa principale source de fibres. Une autre solution peut également de les faire pâturer plutôt la nuit. 

 

Fourrage grossier : Fournir du fourrage de paille en complément du foin peut aider à réduire l’apport calorique tout en maintenant l’ingestion de fibres. La paille doit être introduite progressivement pour éviter tout problème digestif. Cette solution doit être instaurée en accord avec votre vétérinaire. 

 

Exercice régulier : Augmenter l’activité physique du cheval pour favoriser la perte de poids. Le travail léger et régulier est bénéfique pour améliorer la condition physique sans causer de stress excessif.

 

Surveillance régulière : Peser régulièrement le cheval et ajuster la ration en fonction de son poids corporel et de son état. Une balance ou un ruban de mesure peuvent être utilisés pour suivre les progrès.

Cas particulier des chevaux âgés

Les chevaux âgés ont des besoins spécifiques en matière de nutrition. Leur dentition peut être moins efficace, rendant la mastication de l’herbe et du foin plus difficile. Pour ces chevaux, il peut être nécessaire de fournir des aliments concentrés plus faciles à mâcher, ainsi que des compléments spécifiques pour maintenir une bonne condition physique.

 

Aliments concentrés : Choisir des aliments concentrés adaptés aux chevaux âgés, souvent composés de fibres et de protéines digestibles. Ces aliments doivent être introduits progressivement dans la ration quotidienne. Ces ration peuvent être distribuées sous forme de soupe fortement réhydratée afin de facilité l’ingestion par l’animal.

 

Fourrage sec : Utiliser du foin de haute qualité, bien haché pour faciliter la mastication et la digestion. Le foin doit être mouillé si nécessaire pour améliorer son acceptabilité.

 

Compléments spécifiques : Fournir des compléments adaptés aux besoins des chevaux âgés, en particulier pour soutenir la santé des articulations et la fonction digestive. Les compléments de levure peuvent être bénéfiques pour la flore intestinale et la digestibilité des fibres, particulièrement chez le cheval sénior dont la flore « a vieilli ».

Cas particulier des chevaux de sport

Les chevaux de sport ont des besoins énergétiques élevés et nécessitent une alimentation riche en protéines et en minéraux pour soutenir leur activité intense. Il est crucial de fournir des aliments concentrés de haute qualité et de surveiller l’état corporel pour éviter les carences lorsque les efforts sont intenses.

 

Ration équilibrée : Composer une ration équilibrée en fournissant des aliments concentrés adaptés à l’activité sportive, en complément de l’herbe et du foin.

 

Hydratation : Assurer une hydratation optimale, en particulier lors des compétitions ou des périodes de travail intense. L’eau propre doit être disponible en quantité suffisante à tout moment.

 

Fourrage de qualité : Fournir du fourrage de bonne qualité en complément de l’herbe, en ajustant la quantité selon l’état corporel du cheval.

Et les poneys...

Les poneys, de par leur petite taille, ont des besoins énergétiques plus modestes et tirent plus facilement d’énergie de leur environnement. De ce fait, ils vont se gérer comme des chevaux obèses. Leur ration doit être soigneusement contrôlée pour éviter l’obésité.

 

Gestion stricte de l’herbe : Limiter l’accès à l’herbe riche pour prévenir l’ingestion excessive. Utiliser des méthodes de pâturage tournant ou des zones de pâturage restreintes.

Conclusion

Nourrir son cheval au pré nécessite une approche réfléchie et bien planifiée pour s’assurer que tous les besoins nutritionnels sont couverts, tout en prévenant les risques de surconsommation et de carences. En tenant compte des spécificités de chaque cheval, qu’il s’agisse de chevaux de sport, de loisirs, ou de poneys, il est possible d’optimiser leur alimentation pour promouvoir leur santé et leur bien-être. En suivant les conseils pratiques mentionnés, chaque propriétaire peut contribuer à la bonne nutrition et à la condition physique optimale de ses chevaux. Pour tout savoir sur complémentation en minéraux et vitamines chez le cheval, rendez vous sur la page de notre blog. 

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