muscle cheval

Tout savoir sur le muscle chez le cheval : fonctionnement, performances, amélioration…

Le cheval est un athlète qui, comparé à l’homme, à un système musculaire très développé et très performant. En fonction de la composition de son muscle et de son anatomie, un cheval sera plus apte à effectuer un exercice d’endurance, de vitesse et/ou de puissance. Le tissu musculaire est un élément en perpétuel remaniement, et il est important de comprendre son fonctionnement pour assurer au cheval des performances optimales sans négliger son bien-être. 

Comment fonctionne le muscle ?

Un muscle est un assemblage de cellules musculaires. Ces cellules musculaires contiennent elles-mêmes en leur sein un assemblage de protéines (les acides aminés) ayant un pouvoir de traction ou de rétraction.

Les facteurs de vitesse et de force de contraction développés par une fibre musculaire dépendent à la fois de la quantité de fibres actives et de leurs propriétés contractiles et métaboliques. Sur le plan de la vitesse de contraction il existe chez les mammifères, et notamment chez le cheval, deux principales catégories de fibres musculaires (lorsque l’on exclue les fibres du muscle cardiaque) : les unes à contraction lente, les autres à contraction rapide.

 

Les fibres à contraction lente sont appelées fibres de type I et sont capables de se contracter successivement un grand nombre de fois mais avec une force modérée.

 

Les fibres à contraction rapide sont appelées fibres de type IIA et IIB (ou IIX) et développent des forces plus élevées pendant peu de temps.

Pour assurer leur fonctionnement (contraction), les fibres ont besoin d’énergie qui est apportée sous forme d’ATP (Adénosine Tri Phosphate). Pour produire de l’ATP, l’organisme peut fonctionner en utilisant ou non l’oxygène. Il existe trois voies de production d’énergie et on parle de :

 

– Voie aérobie qui utilise l’oxygène

– Voie anaérobie qui n’utilise pas d’oxygène et qui peut être alactique ou lactique

muscle cheval

→ La voie alactique utilise les réserves présentes dans le muscle en ATP. Cette voie est comparée au « starter » de l’effort musculaire. Son rôle est de permettre de débuter tout exercice.

→ La voie lactique utilise quant à elle du glycogène (sucre complexe qui est présent à l’état de réserve au niveau du muscle) et produit de l’acide lactique, aussi nommé lactate.

 

 

Les fibres lentes utilisent l’oxygène. De par leurs caractéristiques contractiles et métaboliques les fibres de type I favorisent l’exercice d’endurance de faible intensité pendant plusieurs heures. Ces fibres sont utilisées lors d’exercice d’endurance par exemple.

Les fibres rapides IIB (ou IIX) fonctionnent sans oxygène. On dit qu’elles sont anaérobies. Ces fibres rapides permettent d’effectuer un exercice d’intensité élevée pendant un temps bref. Ces fibres sont utilisées lorsque le cheval effectue un exercice de sprint (galop rapide et bref) ou sauté par exemple.

 

Les fibres rapides IIA sont des fibres dites intermédiaires et fonctionnent avec et sans oxygène. On dit qu’elles sont aéro-anaérobies.

Le cheval possède plus ou moins de certains types de fibres en fonction de son entrainement. Les chevaux de course de type trotteurs possèderont plus de fibres de type I tandis qu’un quarter horse va avoir plus de fibres de type II.

 

Ces muscles servent, lorsqu’ils se contractent, à mouvoir les différentes articulations du cheval. Le squelette (ensemble des os et articulation) et l’appareil musculaire permettent d’assurer le mouvement de l’animal.

Qu'est ce que les lactates ?

Plusieurs paramètres permettent d’évaluer l’efficacité d’un entrainement et la condition physique du cheval. Parmi ces choses, le suivi de la fréquence cardiaque et respiratoire au travail peuvent être fait. De même des prises de sang successives afin de déterminer la quantité de lactates dans le sang apportent également ce genre d’information.

Comme vu précédemment, lorsque le cheval utilise la voie anaérobie lactique, il va produire de l’énergie sous forme d’ATP à partir du glycogène mais également de l’acide lactique (ou lactate) qui peut être assimilé à un « déchet toxique ». Celui-ci est produit dans le muscle et passe dans le sang. Il peut donc se doser par une prise de sang qui se fait immédiatement après l’exercice.

 

Il existe une vitesse de course, variable en fonction des chevaux (âge, discipline, stade d’entraînement) à laquelle l’organisme est en équilibre. Il produit de l’acide lactique dans le muscle et en reconsomme, en étant ré-utilisé comme carburant par les muscles notamment. Plus la vitesse du cheval augmente et plus l’organisme va utiliser la voie anaérobie lactique et donc produire de l’acide lactique au niveau du muscle. A un certain stade, l’organisme est « dépassé » et produit plus d’acide lactique qu’il ne peut en reconsommer. Il y a alors accumulation d’acide lactique dans le muscle, qui perturbe l’activité musculaire et conduit à l’arrêt de l’exercice assez rapidement.

 

L’entraînement permet d’adapter l’organisme afin de produire moins d’acide lactique et surtout faire en sorte de mieux le tolérer au niveau musculaire. Le cheval peut alors aller plus vite, plus longtemps. Par ailleurs, le fait d’effectuer une récupération active après un exercice intense (petit trot ou pas) permet à l’organisme de reconsommer l’acide lactique accumulé et au muscle de mieux récupérer.

Comment le muscle s'adapte t il à l'entrainement ?

Le muscle n’est pas une structure figée. Il répond à l’exercice et il s’adapte avec l’entraînement. Il existe une influence du travail effectué à l’entraînement sur l’évolution de la typologie musculaire.

 

D’une manière générale les changements de la proportion des fibres musculaires dépendent de la nature, de l’intensité, de la durée cumulée du travail d’entraînement et de l’âge du sujet entraîné.

 

Plusieurs études menées chez différentes races de chevaux ont permis de montrer que l’âge et l’entraînement provoquent des modifications dans les caractéristiques musculaires du muscle fessier moyen : augmentation du ratio IIA/IIB et augmentation de la capacité oxydative, c’est à dire la capacité à utiliser de l’oxygène. 

 

Au cours de l’entraînement, ces modifications permettent l’adaptation de l’organisme à l’exercice qui peut utiliser plus facilement l’oxygène pour produire de l’énergie et donc progressivement accumuler moins de lactate pour une même intensité d’exercice.

Qu'est ce que sont les CK et les ASAT ?

La créatine kinase (CK) est une enzyme musculaire impliquée dans la régénération de l’énergie. Lors d’exercice intense, les CK peuvent augmenter. Sa valeur peut doubler ou tripler par rapport à sa valeur de repos. Cela est d’autant plus le cas chez des chevaux jeunes et/ou non entraînés. Lors de problème musculaire (myosite ou rhabdomyolyse), les CK augmente en fonction de l’ampleur des dommages musculaires engendrés par l’exercice. Elle est alors libérée dans le sang et l’augmentation de son taux peut être mesurée par une prise de sang. L’ASpartate AminoTransférase (ASAT) est une enzyme faisant partie des transaminases dont l’activité est mesurée en biologie clinique. Elle se trouve en quantité importante dans les muscles squelettiques et cardiaque et squelettiques, dans le foie, le rein et le cerveau. Une atteinte de ces différents organes, et notamment du muscle, entraîne la libération de cette enzyme dans le sang et l’augmentation de son taux dans le plasma sanguin.

 

D’autres enzymes existent mais elles sont beaucoup moins spécifiques du muscle ce qui rend l’augmentation de leur valeur plus difficile à interpréter. Ainsi, les enzymes musculaires se mesurent à l’aide d’une prise de sang. La valeur de la créatine kinase est inférieure à 150 UI/L au repos chez le cheval. Elle atteint son maximum 4 à 6 heures après l’exercice ou l’apparition d’un problème musculaire. La valeur de l’Aspartate AminoTransférase est inférieure à 350 UI/L au repos chez le cheval. Elle atteint son maximum en 24H.

 

Le suivi de ces enzymes lors d’un problème musculaire permet d’évaluer la récupération du muscle et de déterminer le moment de la reprise de l’exercice. Elles sont d’une grande utilité mais leurs valeurs ne doivent pas non plus tout conditionner. La clinique doit primer et un cheval qui va bien et qui garde des valeurs un peu augmentées après une rhabdomyolyse doit pouvoir reprendre un exercice léger tout en étant, bien sûr, surveillé de près.

Comment muscler son cheval ? 

Dans le but d’augmenter et de développer la masse musculaire d’un cheval adulte, des exercices peuvent être ajoutés à la routine de travail de l’animal. 

 

Dans le but de muscler le dos du cheval, des exercices d’extensions d’encolure, ou utilisant des barres au sol ou cavalettis peuvent être réalisés.

 

Dans le but de muscler le reste du système squelettique, il peut aussi être intéressant de faire travailler le cheval sur un terrain varié, associant des montées et des descentes.

 

Il est également important de comprendre que le muscle se construit lors de la période de récupération musculaire, et qu’il est important de respecter ces temps pour le cheval.

Comment complémenter un cheval pour soutenir sa fonction musculaire ?

Les protéines

La fonction musculaire joue un rôle crucial dans les performances athlétiques et le bien-être général du cheval. La supplémentation peut être un outil efficace pour améliorer la fonction musculaire, en fournissant les nutriments nécessaires à la croissance, à la réparation et au maintien des muscles. Mais avant de soutenir la fonction musculaire avec un complément muscle pour cheval, il faut avoir conscience qu’un cheval qui aura tendance à perdre du poids perdra également du muscle. Une attention particulière doit être donnée à l’ensemble de la ration et l’équilibre alimentaire. Dans cette partie, nous explorerons les principaux nutriments et stratégies de supplémentation pour optimiser la fonction musculaire chez les chevaux.

Les protéines (assemblage de plusieurs acides aminés) sont les éléments constitutifs des muscles. La supplémentation en protéines de haute qualité est essentielle pour favoriser la croissance musculaire et la récupération après l’exercice chez le cheval. Les sources de protéines de qualité pour les chevaux comprennent le soja, le luzerne et les sous-produits de la transformation des céréales. Certains acides aminés, tels que la lysine, la méthionine et la leucine, sont particulièrement importants pour la synthèse des protéines musculaires. La supplémentation en acides aminés peut aider à optimiser la croissance et la réparation musculaires, ainsi qu’à améliorer la performance athlétique du cheval. 

Les matières grasses : 

Les matières grasses sont une source d’énergie importante pour les muscles du cheval, en particulier lors d’exercices prolongés ou d’intensité élevée. Les acides gras oméga-3, présents dans les huiles végétales telles que l’huile de lin, ont des effets anti-inflammatoires bénéfiques pour les muscles et peuvent favoriser leur récupération après l’effort.

Les vitamines et minéraux :

Plusieurs compléments spécifiques aux muscles du cheval sont à votre disposition. Les vitamines et les minéraux (dont oligo élément) jouent un rôle crucial dans le métabolisme énergétique et la fonction musculaire du cheval. Les suppléments contenant des vitamines du groupe B, de la vitamine E, du magnésium et du zinc peuvent soutenir la santé musculaire et prévenir les déficiences qui pourraient entraver la performance. Les antioxydants tels que la vitamine C, la vitamine E et le sélénium aident à réduire les dommages oxydatifs causés par l’exercice et à protéger les muscles contre les lésions. Une supplémentation en antioxydants peut donc contribuer à maintenir la fonction musculaire optimale chez le cheval et limiter les courbatures. Ces ingrédients sont également régulièrement intégrer au booster pour chevaux

Focus sur la vitamine E et le sélénium : 

La vitamine E est un puissant antioxydant qui protège les cellules musculaires contre les dommages oxydatifs induits par l’exercice et les radicaux libres. En neutralisant les radicaux libres produits pendant l’effort physique, la vitamine E aide à prévenir les lésions musculaires et à favoriser la récupération après l’exercice. La vitamine E joue également un rôle essentiel dans le fonctionnement musculaire en protégeant les membranes cellulaires et en favorisant la transmission des impulsions nerveuses aux muscles. Une supplémentation adéquate en vitamine E peut donc contribuer à maintenir la force et l’endurance musculaires chez le cheval.

 

 

Le sélénium agit en tant que composant essentiel de plusieurs enzymes antioxydantes, y compris la glutathion peroxydase, qui neutralise les radicaux libres et protège les cellules musculaires contre les dommages oxydatifs. En plus de ses propriétés antioxydantes, le sélénium est nécessaire au maintien de l’intégrité musculaire. Il participe à la régulation du métabolisme énergétique des muscles et à la synthèse des protéines musculaires, contribuant ainsi à la croissance, à la réparation et au maintien des tissus musculaires chez le cheval. 

 

La vitamine E et le sélénium agissent de manière synergique pour protéger les muscles contre les dommages induits par l’exercice du cheval. Ensemble, ils forment un système antioxydant puissant qui aide à prévenir les lésions musculaires, à améliorer la récupération après l’effort et à maintenir une fonction et une masse musculaire optimale chez le cheval. 

 Figure 1 : Accumulation d’acide lactique dans le sang (lactatémie) exprimée en mmol/l chez un cheval de course en fonction de la vitesse.


Jusqu’à 4 mmol/l d’acide lactique, l’organisme est en équilibre. Il produit et reconsomme le lactate. On est dans la «zone verte». Au-delà, de 4 mmol/l, l’organisme produit plus d’acide lactique qu’il ne peut en reconsommer.


– Jusqu’à 8-10 mmol/l d’acide lactique, on est en « zone orange ». L’organisme accumule de la fatigue mais peut poursuivre son effort quelques temps.


– Au-delà de 10 mmol/l, on est en « zone rouge ». L’accumulation d’acide lactique est telle qu’elle provoquera, à un moment donné, l’arrêt de l’exercice

Il est également possible d’opter pour des compléments et booster pour chevaux avant des évènements clés (entraînement intense, compétition…). Cette supplémentation permet de soutenir l’effort, notamment lorsqu’il est intense, et de compenser la perte d’électrolytes liées à l’entrainement. 

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