Un aliment complémentaire est distribué en plus de la nourriture de votre animal de compagnie. Il constitue une source concentrée de nutriments ou d’autres actifs ayant un effet nutritionnel spécifique.
Il se présente sous différentes formes galéniques telles que le micro-granulé, granulé, liquide, gel et poudre, seringues…
L’aliment complémentaire est régi par un ensemble de textes réglementaires qui couvrent, entre autres, l’hygiène des établissements, la mise sur le marché et l’étiquetage des aliments. Le respect de cette réglementation, opposable aux professionnels, fait l’objet de contrôles par les services départementaux : directions départementales de la protection des populations (DDPP) ou les directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP), suivant les départements.
Parmi les maladies les plus fréquentes du cheval, les pathologies de l’estomac sont régulièrement retrouvées. Les ulcères gastriques sont des érosions de la muqueuse de l’estomac du cheval, occasionnant des douleurs.
Ces ulcères gastriques, ou syndrome d’ulcères gastriques touchent largement les chevaux, peu importe leur discipline (chevaux de sport, de course). Cette pathologie peut également toucher les chevaux non athlètes. Ce syndrome se divise en deux entités pathologiques distinctes : les ulcères de la muqueuse squameuse (non glandulaire) et les ulcères de la muqueuse glandulaire.
Dans les deux cas, l’organe touché est l’estomac, et les signes cliniques qui en découlent peuvent parfois être frustres et passer inaperçus. L’examen préférentiel pour mettre en évidence cette pathologie est la gastroscopie, soit l’introduction dans l’estomac du cheval d’un appareil contenant une caméra et permettant de visualiser les parois gastriques internes.
L'estomac du cheval : physiologie
La première partie produit les sucs gastriques (acide chlorhydrique, pepsine…) ainsi que des mécanismes de défense contre l’acidité (production de mucus) : il s’agit de la région glandulaire.
De couleur lie de vin à la gastroscopie, elle forme la muqueuse de la portion basse de l’estomac. Le pH de cette partie est le plus acide, en moyenne 1-2. C’est d’ailleurs cette acidité gastrique qui permet la digestion.
Facteurs de risque d'apparition d'ulcères chez le cheval
Les principaux facteurs de risques impliqués dans l’apparition d’ulcères gastrique chez le cheval adulte sont :
L'alimentation :
Une alimentation pauvre en fourrage et riche en concentrés favoriserait le développement de lésions gastriques. En effet, le fourrage est le constituant le plus important de la ration des chevaux. En ingérant son fourrage, le cheval mastique et produit de la salive. Cette salive possède un pouvoir tampon qui vient limiter l’acidité gastrique du cheval. A l’inverse, les rations de concentrés ne font que peu saliver les chevaux, ce qui limite directement cette gestion du pH par la salive.
Des rations d’aliments riches en amidon participeraient également au développement d’une acidité excessive dans l’estomac des chevaux. La flore digestive gastrique est capable de dégrader ce fort apport en sucres et en amidon, résultant en la production excessive de déchets de fermentation bactérienne, acidifiant le contenu de l’estomac.
A l’état sauvage, le cheval mange durant environ 15 heures par jour. Les périodes de jeun sont peu tolérées par le cheval. La production de sucs gastriques se fait en continu, indépendamment de l’ingestion d’aliment. Les périodes de jeun entrainent donc des augmentations d’acidité gastriques pouvant créer des dommages à la muqueuse.
L'exercice :
Il est par exemple montré que la sévérité des ulcères de la muqueuse squameuse chez des chevaux d’endurance est directement corrélée à la distance de la course. Les contractions abdominales répétitives lors d’effort intense projettent un contenu très acide sur cette muqueuse gastrique sensible à l’acidité, favorisant le développement de lésions gastriques.
Les parasites internes :
Certains parasites internes (les gastérophiles) sont capables de venir se fixer sur la muqueuse gastrique et entraineraient le développement d’ulcères au niveau de leur zone de fixation.
Le confinement au box :
Il a été montré dans une étude que seulement après 7 jours de confinement et un accès à volonté au foin, les chevaux passant du temps au box (6/7) présentaient des ulcères gastriques de la muqueuse squameuse.
Toxicité de certains médicaments :
Il semblerait que certains médicaments aient des effets sur l’estomac du cheval. Les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) pourraient entrainer une diminution des capacités de protection de la muqueuse gastrique en diminuant entre autre la production de mucus. L’utilisation à hautes doses, et sur une durée longue, de ce type de médicament peut donc augmenter l’apparition de lésions.
Symptômes et diagnostic des ulcères gastriques chez le cheval
Signes cliniques les plus souvent rapportés : quels sont les symptômes ?
Les signes cliniques (symptômes) les plus fréquemment rapportés par les propriétaires sont majoritairement liés aux douleurs qu’entrainent les ulcères gastriques. Cependant, comme évoqué plus haut, d’autres signes peuvent être beaucoup plus frustres et passer inaperçus.
Les chevaux peuvent présenter :
- Une diminution de l’appétit, pouvant aller jusqu’à l’anorexie et entrainer une perte d’état (discrète à forte), L’appétit des chevaux peut devenir capricieux, et ils peuvent venir à ne plus terminer leurs rations de concentrés.
- Des signes de douleurs directs : cheval qui se campe après avoir manger, cheval qui colique…
- Un changement de comportement : bâillement, cheval qui se tape le ventre, fouaillements de queue augmentés, flehmen…
- Les chevaux peuvent également présenter de l’agressivité, des réactions de défense au sanglage et des formes d’automutilation peuvent aussi être notées.
- Une baisse de performance sportive et une intolérance à l’effort.
- Une baisse de l’état général associé à un poil piqué visible
Diagnostic des ulcères gastriques : comment savoir si un cheval à des ulcères ?
La sévérité des symptômes n’étant pas toujours liée au degré de sévérité et de gravité des ulcères gastriques, l’examen de choix dans l’exploration de cette pathologie reste la gastroscopie, réalisée par un vétérinaire. La gastroscopie permettra de déterminer la présence ou non d’ulcères, ainsi que leur gravité. Un prélèvement sanguin est parfois réalisé au préalable.
Déroulement de la gastroscopie :
Le cheval est mis à jeun durant une période de 12h, et l’eau est retirée quelques heures avant l’examen. Ces mesures permettent au vétérinaire d’avoir un estomac le plus vide possible lors de la gastroscopie afin d’avoir une bonne visibilité de l’intégralité des parois de l’estomac. Cet examen est généralement réalisé sous sédation afin de limiter du stress pour l’animal ainsi que les risques de la manipulation, tant pour le cheval que pour les personnes impliquées.
Le gastroscope, une caméra montée sur une tige articulée, est introduit dans le naseau du cheval par le vétérinaire tandis qu’au minimum une autre personne tient l’animal. La caméra poursuit ensuite son chemin dans le pharynx puis l’œsophage du cheval, avant de passer par le cardia et d’arriver dans l’estomac. Une fois dans l’estomac, le vétérinaire manipule la tige articulée afin d’avoir accès de façon méthodique à l’intégralité de l’estomac.
Caractérisation des ulcères :
Les ulcères de la muqueuse squameuse sont gradés en fonction de leur taille, nombre et profondeur sur une échelle de 1 à 4/4 (0/4 = absence d’ulcère). Ils sont le plus souvent présents le long de la margo plicatus.
Les ulcères de la muqueuse glandulaire sont décrits de la façon la plus précise possible par le vétérinaire.
Prise en charge et traitement des ulcères gastriques chez le cheval : comment soigner l'estomac du cheval ?
Gestion de l'environnement
L’une des clés pour protéger l’estomac d’un cheval est de ramener du bien être à l’animal et gérer les causes de l’apparition des ulcères. Ainsi, le mode de vie peut être réévalué, et les périodes de box peuvent être supprimées ou diminuées. Le stress doit également être diminué : rendre les transport plus agréable pour le cheval, sortie au pré journalière, ramener des interactions sociales entre les chevaux…
Comment nourrir un cheval ulcéreux ?
Pour cela, le fourrage est le principal allié du cheval ulcéreux. L’idéal est de tendre vers une ingestion de fourrage (ou d’herbe) avoisinant les 15h par jour, en maintenant un intervalle inférieur à 6 heures entre les repas de fourrage. L’objectif est de limiter au maximum les périodes de jeun et leur pic d’acidité en augmentant le nombre de repas dans la journée. En plus d’améliorer son acidité gastrique, cela apportera également bien être et diminution du stress au cheval. Afin de diminuer la vitesse d’ingestion et permettre de limiter les périodes de jeun, des filets à foin ou des systèmes de slow-feeding peuvent être utilisés.
Il est également possible de nourrir le cheval avec des aliments présentant naturellement un pouvoir tampon comme la luzerne.
Limiter les aliments acidogènes
La flore gastrique est capable de fermenter une partie de l’amidon et des sucres présents dans la ration. Cette fermentation produit des déchets acidifiant le contenu gastrique. Plus les aliments seront modifiés technologiquement (cuisson…), plus les sucres seront facilement fermentescibles pour la flore.
Il convient donc de ne pas apporter plus de 100g d’amidon pour 100kg de poids vif, par repas et 200g d’amidon pour 100kg de poids vif par jour. Cela représente donc un maximum de 500g d’amidon par repas et 1kg d’amidon par jour pour un cheval de 500kg, en utilisant des sources peu modifiées technologiquement. Il convient alors de fragmenter la ration en plusieurs repas de petite quantité.
De l‘huile (huile de maïs, huile de lin par exemple) peut aussi être utilisée afin d’assurer un apport calorique permettant de réduire la ration de concentrés distribuée.
Thérapeutiques médicamenteuses :
De nombreux traitements pour les ulcères gastriques sont disponibles :
L'oméprazole :
Cette molécule fait partie des substances médicamenteuses de type inhibiteurs de la pompe à protons. Ils sont à ce jour le traitement médicamenteux recommandé et spécifique des ulcères gastriques. [1] Une seule administration par jour est nécessaire, et le produit doit être donné par voie orale idéalement à un animal à jeun, pendant une durée de plusieurs semaines. Ces produits se présentent généralement sous forme de pâte.
Le but de l’utilisation de cette molécule est de diminuer la production d’acide par l’estomac, pour permettre de limiter l’acidité gastrique et favoriser la cicatrisation des ulcères.
Le sucralfate :
Le sucralfate est capable de former une couche restant adhérente aux lésions de la muqueuse glandulaire. Le pansement ainsi produit favorise la cicatrisation des ulcères gastriques et à un rôle protecteur.
Les anti-acides :
Certaines molécules sont capables de neutraliser le contenu acide permettant ainsi de limiter l’acidité. Ils ont un effet bénéfique sur le court terme en apportant du confort à l’animal, mais, selon les molécules utilisées, ils peuvent présenter l’inconvénient de perturber la motilité et la flore de l’intestin.
Les complément alimentaires
Il est également possible d’opter pour des compléments alimentaires afin de soutenir le système digestif du cheval, en parallèle des actions préventives préconisées plus haut, voire d’un traitement médicamenteux (sous réserve d’un avis positif de votre vétérinaire).
Par exemple, l’utilisation de Gastricalm G+ permet d’accompagner la régulation de l’acidité gastrique et de soutenir la flore digestive du cheval. Grâce à son actif exclusif breveté couplé à un complexe de pré et pro-biotique, la prise de Gastricalm a démontré son efficacité dans le cadre du gestion de l’acidité gastrique lors d’un traitement des ulcères chez le cheval.
Dans le cas où les symptômes seraient trop important, il peut être préconisé d’opter pour un complément faisant office de pansement gastrique pour le cheval, comme le Gastricalm Solution. Celui-ci associe l’argile et l’huile de nigelle afin de soutenir la paroi gastrique contre l’acidité. Il peut être utilisé avant les périodes à risque ou en accompagnement des traitements.
Gastricalm 25 000 mg
Soutien gastrique
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